Vous ne trouverez ici sur Crimson Peak ni spoilers ou révélations sur l’intrigue du film mais juste mes impression générales sur le film, comme je l’avais fait pour mon poussiéreux article sur Only Lovers Left Alive.
Même si son dernier film était un peu une sorte d’Evangelion VS Godzilla au rabais (devant lequel j’ai passé un agréable moment il convient de reconnaître), je garde depuis un bon moment une petite faiblesse pour Guillermo Del Toro qui a réalisé un de mes films favoris, Le Labyrinthe de Pan. Dès que j’ai vu associés les mots fantastique, sombre et fantôme, j’ai trépigné d’impatience à l’idée de voir le possible successeur de ce film aux monstres mythiques et à l’histoire touchante. Crimson Peak, donc allons !
Crimson Peak, fiche technique
Sortie le 14 Octobre 2015
Réalisé par Guillermo Del Toro
Avec Mia Wasikowska, Tom Hiddleston, Jessica Chastain et Charlie Hunnam
Les photos utilisées pour cet article sont la propriété d’Universal et Legendary Pictures
Belles images et magnifiques costumes
La photographie est belle mais sans réelle surprise avec une palette de couleurs chaudes et lumineuses pour les Etats Unis, froides teintée de ci et de là de rouge sang pour Hale. La véritable claque visuelle se situe plutôt du coup du côté des somptueux costumes et du manoir de Sir Thomas Sharpe avec une scène d’ouverture magnifique sous la neige teintée de rouge. Ceux-ci vous transportent avec délice dans un univers que vous voyez cruel et effrayant. Quel dommage qu’une fois arrivé au dit manoir, vous vous heurtiez de plein fouet à la platitude de l’intrigue qui est totalement cousue de fil blanc et dans laquelle les fantômes trouvent péniblement leurs places…
Une histoire plate dans un bel enrobage
Le scénario se dévoile en cinq minutes et prend encore une heure à se dérouler. On regarde ainsi la deuxième partie du film sans sursauter ou craindre pour notre brave Edith vraiment trop nunuche et qui se fait mener par le bout du nez, sans même se questionner sur cet étrange duo ténébreux formé par Thomas et Lucille Sharpe. Les fantômes qu’on nous avait si bien vendu dans le synopsis ne sont au final pas importants, mystérieux ou même vraiment effrayants (tout juste bons à faire des jump scares les deux premières apparitions) alors que l’Ogre du Labyrinthe me glace encore d’un effroi presque primitif sept ans après avoir découvert le film. Chaque incident ou révélation est prévisible et repérable au moins 10 minutes à l’avance, l’intrigue sent l’ennui et le renfermé sans qu’une tension ne parvienne à monter.
Heureusement en somme que le film est beau et qu’on peut se laisse porter par les détails tels que les papillons sur les murs ou l’entrelacement d’un plante sur une tapisserie sinon on trouverait le temps franchement long surtout que la musique est, elle aussi, particulièrement générique. Peut-être et sans doute en attendais je trop de Guillermo Del Toro pour ce film… A défaut de vouloir revoir Crimson Peak sous peu je pense plutôt me plonger dans les croquis et photos des costumes du film qui valent en amplement le coup d’œil (il ont été conçus par Kate Hawley) . Pour une histoire de fantômes glaçante, sans doute regarderai je une antépénultième fois The Shining ?